Destination artistique, les villages d’artistes
Forêt inspirante, villages de charme, cours d’eau ressourçant ont attiré les peintres en Pays de Fontainebleau. Aujourd’hui encore, elle regorge de lieux vous invitant à pénétrer dans leur intimité : maisons d’artistes, musées, galeries… Un détour par les villages en lisière de forêt de Fontainebleau est un formidable prétexte pour suivre les traces des peintres paysagistes (Millet ou Rousseau) de « l’école de Barbizon », mouvement artistique précurseur des Impressionnistes.
Découvrez notre itinéraire sur les pas des artistes au travers de sources documentées et circuits pédestres.
Dès 1820, Chailly-en-Bière, devient une destination fréquentée par les artistes peintres. Jean Baptiste Corot fut l’un des premiers à y séjourner régulièrement. Claude Monet y a peint son célèbre « Déjeuner sur l’herbe ». Frédérique Bazille a peint Claude Monet souffrant dans sa chambre d’auberge à Chailly (L’ambulance improvisée, 1865). Tous se retrouvaient à l’Auberge du Lion d’Or ou bien du Cheval Blanc où quelques traces du passé sont encore visibles sur les murs.
Certains de ces artistes sont enterrés au cimetière de Chailly-en-Bière : Jean-François Millet et Théodore Rousseau.
Patrimoine
> L’auberge du cheval Blanc
> L’Eglise Saint Paul
> Le cimetière
Le cimetière de Chailly-en-Bière doit sa célébrité aux nombreux peintres qui y sont enterrés, la plupart appartenant à ce groupe de peintres paysagistes, l’École de Barbizon. La disposition des tombes rappelle parfois les liens tissés entre ces artistes qui se sont côtoyés durant de nombreuses années. Ainsi Jean-François MILLET et Théodore ROUSSEAU gisent l’un à côté de l’autre en témoignage de leur amitié. Le critique d’art Alfred Sensier, l’un de leurs proches amis, est inhumé derrière eux.
Mais ces peintres ne sont pas les seules célébrités inhumées au cimetière de Chailly-en-Bière. À la faveur de l’histoire, d’autres artistes comme Antoine-Louis Barye ou Karl Bodmer ou même d’autres personnes comme Antoine-Léon Delions, maître de poste, ou André Migot, explorateur, y sont enterrés.
Sans compter toutes celles dont Georges Bernanos disait : « Compagnons inconnus, vieux frères, nous arriverons ensemble, un jour, aux portes du royaume de Dieu. Troupe fourbue, troupe harassée, blanches de la poussière de nos routes, chers visages durs dont je n’ai pas su essuyer la sueur, regards qui ont vu le bien et le mal, rempli leur tâche, assumé la vie et la mort, ô regards qui ne se sont jamais rendus.! Ainsi vous retrouverai-je, vieux frères… » (Extrait de la préface des Grands cimetières sous la lune)
En flânant dans ce havre de paix, puissiez-vous, chers visiteurs, découvrir notre héritage culturel : les tombes sont le témoin des différentes époques traversées par notre village, vieux de plus de mille ans – tombes insolites, tombes artistiques, tombes touchantes, cachant toutes des vies particulières et uniques, parties pour l’éternité.
Liens utiles
> Mairie de Chailly-en-Bière
Barbizon était autrefois un simple hameau de bûcherons. Mais au passage de Corot, Rousseau, Millet et Diaz de la Peña, Barbizon deviendra le village qui a ouvert la porte à l’impressionnisme. C’est à pied, dès 1820, que les peintres arrivent de Chailly à Barbizon où les accueille l’auberge des époux Ganne, devenue le point de ralliement.
De nombreux artistes s’y installent : Théodore Rousseau, Charles Jacques, Jean François Millet, Diaz de la Peña et bien d’autres…
Tout les y ravit : le jeu de la lumière dans les sous-bois, les teintes sombres des futaies, les étangs, les ciels orageux, les variations de la nature au gré des saisons ou de la journée… Chevalet au dos, ils désertent les ateliers et partent peindre leurs chefs d’œuvres, comme par exemple :
Vu dans la forêt de Fontainebleau, Corot, 1830-1832
Groupe de chênes, Apremont, Théodore Rousseau, 1850-52
Les Glaneuses, 1857 et L’Angélus, Jean-François Millet entre 1857 et 1859…
Barbizon a gardé son charme campagnard, avec ses maisons cossues en pierres couvertes de lierre, ses jardins de roses… et demeure le “Village des peintres”, de tous les peintres !
À visiter
> Musée des peintres de Barbizon
> Musée de Jean-François Millet
> Maison de Théodore Rousseau et la Chapelle : le peintre a vécu et travaillé dans cette maisonnette retirée qu’il transforma en atelier de 1847 à 1867. Les artistes de passage se regroupaient également dans ce lieu pour des veillées chaleureuses.
Cet atelier fut transformé en chapelle en 1889 lorsque le deuxième fils de J.-F. Millet, qui était architecte, lui ajouta un modeste clocher, puis il l’agrandit en église en 1950. Ancien musée municipal, la maison atelier de Théodore Rousseau est l’annexe des expositions temporaires du Musée départemental de l’école de Barbizon.
> Hôtel du Bas Bréau
Circuit pédestre
Au 19ème siècle, c’est la grande période artistique de Bourron-Marlotte qui commence. Vers 1830 Caruelle d’Aligny et Jean-Baptiste Corot, son ami, s’installent à Marlotte où un grand nombre d’artistes de Barbizon leur rendront visite : Harpignies, Daubigny, Diaz de la Peña, Olivier de Penne, Celestin Nanteuil.
À partir de 1860, Sisley, Renoir, Monet, Cézanne, Pissarro, Bazille les rejoindront. Tous se retrouvent dans les deux auberges du village, l’auberge Saccault et l’auberge de la mère Antony. C’est l’esprit de bohème qui règne.
Dans leur sillage, d’autres peintres, aujourd’hui moins connus mais qui de leur temps avaient une certaine célébrité comme Auguste Allongé ou Eugène Cicéri, Charles Delort, Jules Rigolot, Armand Charnay, Armand Point vont acheter ou faire construire des maisons pour y résider après 1870. Certains sont enterrés au cimetière de Bourron.
Source : mairie Bourron-Marlotte
Patrimoine
> Château de Bourron Marlotte
> La Mairie-Musée : http://bourronmarlotte.free.fr/Histoire/Musee.htm
Circuit pédestre
Grâce à sa situation idyllique, entre Seine et Forêt et l’arrivée du train en 1848, Bois-le-Roi a été la résidence de nombreux artistes peintres, écrivains… Les noms de rues rendent hommage à ces personnalités marquantes.
Aimé Perret, souvent comparé à Millet, s’y établit en 1878 et y exécuta de nombreuses œuvres (Chemin de halage, Bois-le-Roi). Robert Noir, de son vrai nom Ernest Salmon, dont les parents s’y sont installés en 1880 a peint de nombreuses œuvres portants la marque de Bois le Roi : La Ramasseuse de Bois-le-Roi, et bien d’autres…
site de la Mairie de Bois-le-Roi
Avec sa situation privilégiée entre fleuve et forêt, Samois-sur-Seine a accueilli au 19ème siècle de nombreux impressionnistes en quête d’inspiration au bord de l’eau, Redon, Nadar, Seurat, Marquet… Tout est sujet à inspiration : les reflets des peupliers à la surface de l’eau, les ciels changeants au fil de la journée…
Armand Guillaumin y a posé son chevalet à plusieurs reprises entre 1898 et 1902 pour y peindre une dizaine d’œuvres comme Seine à Samois (1898). Paul Signac y a peint entre autres Le Chaland en 1901.
De nombreux jardins remarquables ont été inventoriés. À Bois-le-Roi, « Les Affolantes du bord de Seine » témoignent d’un passé fastueux et ont été le décor privilégié pour ces artistes en quête d’inspiration.
Nos experts Visites des villages de caractère et parcours impressionniste sont à votre disposition pour vous renseigner et vous aider à organiser votre séjour.
Contactez-les : 01 60 66 41 87, infobarbizon@fontainebleau-tourisme.com
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